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François-Joseph Navez, 1787-1869, Belge

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François-Joseph Navez était un peintre néo-classique belge, principalement connu pour ses portraits et ses scènes historiques.

Né en 1787, Navez s’est formé de 1803 à 1808 à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, sous la direction de Joseph François. Encore étudiant, il a remporté plusieurs prix. Son Virgile lisant l’Énéide a tellement impressionné la Société des Beaux-Arts qu’elle lui octroyé une bourse lui permettant de poursuivre ses études à Paris. De 1813 à 1816, il a ainsi travaillé dans le studio du naturaliste Jacques-Louis David et sa technique a énormément progressé, même si des œuvres telles que Sainte Véronique de Milan (1816) ou La Famille De Hemptinne (1816) montrent clairement l’influence technique de son maître. Engagé dans la promotion d’un art traditionnel, il a fondé, en 1910, avec d’autres peintres classiques tels qu’Antoine Brice et Antoine Cardon, une Société des Amateurs d’Arts.

 

Entre 1817 et 1821, Navez a passé plusieurs années en Italie, grâce à une bourse de recherche. C’est là qu’il s’est lié d’amitié avec le groupe d’artistes français domiciliés à la Villa Médicis : Victor Schnetz, Léopold Robert et François-Marius Granet. Fervent admirateur de Jean-Auguste-Dominique Ingres, à qui il s’apparentait, même s’il montrait davantage de fougue, il s’est également intéressé aux Nazaréens, dont l’archaïsme avait eu une certaine influence outre-manche sur le mouvement Préraphaélite. Avec une certaine austérité, il s’est attaqué à des sujets bibliques, comme sa toile monumentale Le jugement de Salomon. D’un autre côté, il a également su faire valoir une sensibilité quasi romantique dans son Homme à la Guitare (1821). C’est malgré tout dans l’art du portrait qu’il acquiert toute sa renommée.

De retour d’Italie, il produisit des compositions italianisantes, à l’atmosphère sentimentale et nostalgique, peut-être en réaction à la déception de ce retour dans la capitale belge : se percevant comme un peintre fondamentalement historique, il se rendit pourtant compte qu’on le considérait davantage comme un peintre de genre et un portraitiste. Il a alors essayé d’adopter le style romantique en vogue à l’époque. Cela ne l’a pas empêché, entre 1835 et 1859, d’exercer les fonctions de directeur de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. On lui connaît alors deux disciples principaux. Le premier, son beau-fils, Jean-François Portaels, est resté dans une mouvance historique teintée d’orientalisme. Le deuxième, Jean Carolus, son protégé, s’était spécialisé dans les scènes de genre et les intérieurs.

Après le succès des réalistes belges au Salon de Bruxelles de 1851, Navez a décidé de ne plus exposer, sans toutefois cesser de peindre. Démissionnant de son poste de directeur et frappé par la cécité, il a consacré les dix dernières années de sa vie à sa correspondance, une source extraordinaire d’informations sur la vie artistique du milieu du dix-neuvième siècle.


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