Son passage de deux ans par l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles lui permet d’approfondir ses connaissances : auprès de son professeur Constant Montald, il découvre le symbolisme. Plus tard, il rejoint l’atelier du peintre Pierre-Louis Flouquet, représentant des styles futuriste et cubiste. Après une première exposition en 1920 et une année de service militaire, il épouse sa fiancée Georgette et s’établit comme dessinateur dans l’usine de papier peint Peters-Lacroix.
« Mes yeux ont vu la pensée pour la première fois, » écrit Magritte lorsqu’il découvre la peinture dada de Chirico. Il fonde alors, avec ses amis Camille Goemans, Marcel Lecomte et Mesens, les revues Période et Œsophage : le groupe surréaliste de Bruxelles est né ! S’il réalise en 1926 une de ses premières toiles surréalistes, intitulée Le Jockey perdu, il faut attendre janvier 1928 pour que Magritte connaisse sa première grande exposition.
Plaisir 1927
L’année suivante, lors d’un séjour en région parisienne, il rencontre les surréalistes Breton, Éluard, Ernst et Dali, qui ont influencé son œuvre la plus célèbre, La Trahison des images (1928-1929), un dessin de pipe sous lequel figurent les mots « Ceci n’est pas une pipe ». Magritte cherchait à faire considérer l’objet selon sa réalité concrète et physique, et non en fonction d’un terme abstrait.
Les Amoureux 1928
En 1933, il réalise Le Viol (1934) pour la couverture de l’essai d’André Breton, Qu’est-ce que le surréalisme ? En 1936, il expose outre-Atlantique et à Londres. Son chef-d’œuvre suivant, La Reproduction interdite, de 1937, montre un homme s’observant dans un miroir qui reflète son dos. Selon lui, une peinture n’a en effet pas vocation à refléter exactement la réalité.
De 1943 à 1945, il connaît sa période Renoir, marquée par des techniques impressionnistes, puis, en 1948, il peint en l’espace de six semaines une quarantaine de tableaux et de gouaches aux tons criards. C’est sa période vache, destinée à choquer le bon goût français et dérouter les marchands d’art.
Les Deux Mystères 1966
De 1952 à 1956, il dirige la revue sous forme de carte postale La Carte d’après nature et exécute de nombreuses commandes : Le Domaine enchanté (une suite de panneaux qui ornent les murs du casino de Knokke-le-Zoute), La Fée ignorante (1961) et Les Barricades mystérieuses (1961).
La Famine 1948
Le Chèque en Blanc 1965
Statue 1967
C’est l’heure des rétrospectives : un premier hommage en 1954 à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles, suivi d’une exposition au MOMA en 1965 et enfin, une rétrospective au Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam. Magritte meurt d’un cancer le 15 août 1967 et est enterré à Schaerbeek.
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