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James Ensor, 1860-1949, Belge

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James Ensor est né en 1860 à Ostende, dans une famille bourgeoise. Sa mère, d’origine flamande, tient un magasin de souvenirs et d’articles de carnaval, et cette profusion de couleurs et d’objets fantaisistes l’influencera profondément.

 

Il prend ses premiers cours de dessin à l’âge de treize ans, auprès des artistes Dubar et Van Cuyck et rejoint en 1877 l’Académie des beaux-arts de Bruxelles. Il y rencontre ses contemporains et est introduit auprès de la crème de la scène intellectuelle et artistique de la capitale. Il s’insurge pourtant rapidement contre l’académisme d’une école qu’il qualifie de « boîte à myopes » et la quitte au bout de trois ans.

 

Il s’installe chez sa mère où il restera jusqu’en 1917. Dans son atelier sous les combles, il exécute des œuvres tantôt réalistes, tantôt impressionnistes, touchant toujours à l’avant-garde. Il est fasciné par la lumière qui possède le pouvoir de transformer les objets. « La lumière déforme le contour, » explique-t-il. Les Toits d’Ostende rappelle par ailleurs la technique de Turner.

 

En 1883, il peint son premier tableau de masques et fonde, avec Octave Maus, le groupe artistique « Les Vingt », dont il sera exclu lorsqu’il dévoile son Entrée du Christ à Bruxelles (1889), que le groupe refuse d’exposer à leur Salon. Vexé par ce rejet, Ensor connaîtra une période rouge, dont les couleurs enflammées exprimeront sa colère.

De 1887 à 1893, il connaît sa plus belle période. Ses couleurs s’apaisent et ses œuvres se teintent d’influences Cobra et fauvistes. Il reprend le thème du carnaval, auquel il donne des formes grotesques parfois effrayantes, dans la veine insolente de Pieter Brueghel l’Ancien. Ce monde de masques, dénonçant des rapports sociaux absurdes, révèle les questionnements de l’artiste au sujet du pouvoir de l’Église et du roi, que dément son appartenance à la classe bourgeoise.

 

Comme tant d’autres artistes, Ensor n’a guère connu de reconnaissance de son vivant. Son œuvre reste passéiste face aux nouvelles tendances comme le pointillisme et le symbolisme. Ce n’est qu’au tournant du siècle, après qu’il ait créé le Bal du Rat Mort, qui clôt les festivités du Carnaval d’Ostende, qu’il commence à retrouver une certaine célébrité. Il est fait baron, reçoit la Légion d’honneur et voit ses peintures présentées dans des expositions internationales. Celui que l’on surnomme le « prince des peintres », qui a aimé travailler sur toutes sortes de supports afin d’explorer dans chaque œuvre « un procédé nouveau », décide pourtant d’abandonner cet art qui ne lui a valu une reconnaissance que trop tardive, et il consacrera ses dernières années à la musique. Il meurt en 1949 et est enterré à Ostende.


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