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Kees van Dongen, 1877-1968, Néerlandais / français

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Cornelis Theodorus Maria, dit « Kees », van Dongen était un peintre fauviste libertaire connu pour ses portraits sensuels et hauts en couleurs, qui communiquent un érotisme bohème.

Né dans la banlieue de Rotterdam, Kees a intégré l’Académie Royale des Beaux-Arts à l’âge de seize ans, y rencontrant sa première compagne, l’artiste-peintre Augusta « Guus » Preitinger. Durant cette période formative (de 1892 à 1897), il hantait le quartier rouge du port, où il croquait les matelots venant rencontrer des prostituées. Ces scènes de débauche ont inspiré son œuvre satyrique, puisqu’il s’est ensuite imposé comme caricaturiste dans des revues, après avoir passé plusieurs mois à Paris, en 1897. Il avait déjà, deux ans auparavant, illustré l’édition hollandaise de L’Anarchie, par Pierre Kropotkine.

 

En 1904, Van Dongen a exposé au Salon des Indépendants et, un an plus tard, au controversé Salon d’Automne, aux côtés, entre autres, de Matisse et de Vlaminck. C’est à cette occasion que le critique d’art Louis Vauxcelles, frappé par leur palette criarde, a surnommé ce groupe d’artistes « Les Fauves ». Baignant dans la mouvance avant-gardiste, Kees a également rejoint le groupe expressionniste allemand Die Brücke, puis établi à Montmartre avec Guus, en 1906, il s’est rapproché du cercle de Picasso.

 

Ses figures féminines, à la poitrine souvent dévoilée, témoignent d’une sensualité débridée, représentée dans des couleurs vives. Dans La Danseuse rouge (1907), le mélange de teintes écarlates accentue le mouvement du jupon qui se soulève, et forme un agréable contraste avec le vert de sa jarretière. C’est une couleur que l’on retrouve, dans toutes ses déclinaisons possibles, sur le corps de nombreuses protagonistes ; pourtant, loin de ternir leur beauté, cela leur confère au contraire un certain exotisme, entretenu par les voyages de l’artiste au Maroc. La Dame au chapeau noir (1908), par exemple, exprime une intemporalité et un onirisme dépaysant. Le but n’est pas de représenter la vérité telle qu’elle est, sinon d’utiliser les couleurs afin de définir formes, mouvement et espace.

 

Après la Première guerre mondiale qui l’a retenu loin de Paris, et sous l’influence de sa compagne d’alors, la directrice de mode Léa Alvin (Jasmy Jacob), Van Dongen a développé sa palette fauviste, l’adaptant ainsi aux exigences du gratin français qui lui commandait des portraits, et qu’il a côtoyé après son installation au bois de Boulogne. C’est ainsi qu’il a immortalisé Arletty, Sacha Guitry ou encore Anna de Noailles. En remerciement, le gouvernement français lui a octroyé la Légion d’Honneur en 1926, et la nationalité trois ans plus tard.

D’avis que « la peinture est le plus beau des mensonges », il a remarqué que, pour plaire à sa clientèle huppée, il lui suffisait d’amincir les silhouettes féminines, mais d’amplifier leurs parures. S’assagissant pour correspondre au goût mondain, son style devint, vers la fin de sa vie, commercial, comme le démontre son portrait de l’actrice Brigitte Bardot (1959), les cheveux relevés et vêtue d’une simple robe noire.

Van Dongen mourut à son domicile de Monte-Carlo en 1968.


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